Jehanne dite d'Arc sous L'Arc-en-ciel de la Vérité
NOTE LIMINAIRE
"La Vérité historique nécessite la froidure du Temps pour percer le mur du mensonge au crible de l'Arc-en-ciel d'opiniâtres et minutieuses prospections." (Le Thélémite Auteur du Blog)
Les Dessous de la Légende
A l'aube de l'année 2029, marqueur du 6ème Centenaire de la libération du Siège d'Orléans, l'idée de revisiter l'épopée de Jehanne la Pucelle s'impose comme un exercice en majesté répondant aux lois du "bon sens" et à la nécessité de démêler "le vrai du faux" entre les invraisemblances de la Légende et les faits historiques irréfragables.
Présentation du Blog
Bienvenue sur Le Blog de Jehanne la Pucelle. Nous nous sommes engagés à retracer les faits et les figures les plus notables de l'Histoire. Notre passion nous motive à creuser plus profondément et à découvrir les vérités cachées du passé. Notre point focal est Jehanne dite d'Arc, la célèbre guerrière, connue pour avoir mené la France à la victoire pendant la guerre de Cent Ans. Venez parcourir nos sources d'inspiration, nos recherches méticuleuses et nos découvertes fascinantes sur une héroïne hors du commun.
La Vierge Guerrière
Une Piste réflexive oubliée... Entre 1415 et 1440, Charles d'Orléans est en captivité en Angleterre. En 1429, nonobstant sa condition de prisonnier, le duc fait débloquer des fonds de sa ville d'Orléans afin que la Pucelle puisse être somptueusement vêtue à l'occasion du Sacre de Charles VII à Reims. En 1430, Antoine Astesan, Premier Secrétaire à Asti, du Très-Illustre duc d'Orléans et de Milan, compose en latin une épître héroïque en l'honneur de Jehanne de France la "Vierge Guerrière"... Question majeure : Quel serait le lien de parenté entre Charles d'Orléans et la Pucelle ? Réponse au coeur de nos vidéos !
Citation
"La crédulité se forge de plus de miracles que l'imposture ne peut en inventer" (Joseph Joubert (1754- 1824), secrétaire de Diderot).
Pourquoi nous dit-on que Jehanne habita toujours Domrémy ?
En fait, elle y vécut très peu de temps : le village s'appelait Greux, et c'est là que se trouvait l'église. La famille Darc quitte le village en 1419. A cette époque, Jacques Darc loue et s'installe avec sa famille dans le château abandonné par les châtelains et seigneurs de Bourlémont.
Pourquoi nous dit-on que les Darc étaient de pauvres laboureurs ?
Cette famille était noble, d'une noblesse fidèle à la Maison d'Anjou. Les armes de la famille décrites par Gérard Pesme étaient : "D'azur à un arc posé en fasce ((!), chargé de trois flèches entrecroisées, les pointes ferrues, deux ferrées et plumetées d'argent, la troisième d'argent ferrée et plumetée d'or ; au chef d'argent, chargé d'un lion de gueules". Ce blason est sculpté dans l'église de Ceffonds.
Jacques d'Arc était donc originaire de Ceffonds en Champagne. Né en 1375, ruiné par les conséquences économiques de la peste noire et de la Guerre de Cent Ans, il doit se mettre à travailler et entre ainsi en "dérogeance", c'est-à-dire qu'il perd sa qualité de "noble". Mais cela n'est pas définitif, car cela peut être abrogé. Il se marie à Isabelle de Vouthon, femme très pieuse et fransciscaine de coeur. Sources : Pourquoi Jeanne d'Arc ? (pages 22 & 23) Auteure : Eliane LE ROLLAND-LENOIR
L'Affaire Jeanne D'Arc Roger Senzig & Marcel Gay
Jeanne a-t-elle vraiment entendu des voix ? A-t-elle été mandatée par Dieu pour sauver le royaume de France ? Que sait-on finalement du destin hors du commun de cette petite bergère de Domrémy qui a donné son nom à un nombre incalculable de rues, inspiré plusieurs milliers de livres, une demi-douzaine d'opéras et une quarantaine de films ? À quoi ressemblait-elle ? Quelle langue parlait-elle ? Comment a-t-elle appris à chevaucher de fougueux destriers, à manier l'épée, à faire la guerre ? L'histoire officielle n'apporte pas de réponse à ces questions pourtant légitimes. Parce que l'histoire a été sciemment falsifiée. Le dossier a été truqué. Voici pourquoi ?.. Voici comment ?.. (L'affaire Jeanne d'Arc Roger Senzig & Marcel Gay - Editions Florent Massot, 2007) )
De la Bataille de l'Ecluse (1340) à celle de Castillon (1453), Jehanne s'impose comme le marqueur emblématique de la fin de la Guerre de Cent Ans de la période médiévale. Questionner l'épopée de la Pucelle d'Orléans, sans tenir compte d'un contexte historique séculaire, se réduirait à l'expression d'un rétrécissement réflexif aveugle de l'esprit.
Les secrets de Jeanne
A la lecture des vidéos, le hennisement de mon cheval et le martèlement de ses sabots sur les terres de Greux-Domrémy hantent probablement votre esprit. Qu'en est-il exactement ? Une énigme que je vous dévoilerai au terme des"12 Saisons" de ma Saga Johannique. Dans l'attente, rejoignez-moi au "Clos-Domrémy" et découvrez ma véritable histoire. Jehanne. Site Web Les secrets de Jeanne http://www.jeannedomremy.fr
Pourquoi ?
Jeanne d'Arc serait née le 12 janvier 1412 ?
Pourquoi connaissons-nous avec "précision" la date de naissance de Jehanne la Pucelle, cinquième enfant survivant de Jacques Darc du Lys et d'Isabelle de Vouthon ?
Pourquoi ignorons-nous tout concernant la naissance des quatre autres survivants de la Fratrie ?
1 - Jacques du Lys, dit Jacquemin, né vers 1398 ? 2 - Jean du Lys, né vers 1405 ? 3 - Pierre du Lys, dit Pierrelot, né entre 1406 et 1411 ? 4 - Catherine, "soeur" de Jeanne, décédée en 1428 ou 1429, date de naissance inconnue ? 5 - Jeanne Darc du "Lys" (?), née le 12 janvier 1412 ?
En 1428, Jehanne est âgée de 16 ans, donc mineure selon le plan civique en vigueur au cours des derniers siècles du Moyen-Âge. Cependant, entre les âges idéaux valables dans la haute aristocratie et la réalité, l'âge de la majorité peut varier entre 14 et 21 ans.
A la vérité, nos recherches minutieuses et doctement référencées révèlent que Jehanne la Pucelle était âgée de 21 ans en 1428... ce qui confirmerait la date de naissance du 10 novembre1407.
Pourquoi, dès janvier 1408, certains personnages de cette famille DARC apparaissent-ils à la Cour royale ? (extraits du Gallia Christiana)
- Guillaume DARC, seigneur de Cornillon, chambellan, conseiller du roi Charles VI et gouverneur du Dauphin Louis de Guyenne, né en 1397, mort en 1415.
- Raoul DARC, chambellan du roi à l'Hôtel Saint-Pol en 1408 et Sénéchal du Rouergue.
- Yvon DARC, bailli du Grésivaudan et conseiller du Dauphin Louis en 1409.
La Dame Jeanne d'Arc ! ? épisode 1
Une Jeanne peut en cacher une autre… Il nous plaît ainsi de relater cette singulière rencontre au cœur de nos inlassables recherches. Les « Chroniques de l’Hôtel Saint-Pol » où résidait le roi Charles VI, nous instruisent sur la présence de certains personnages dits d’Arc à la cour royale ainsi que nous l’avons suggéré dans notre article ci-dessus. Citons tout particulièrement Guillaume d’Arc, conseiller du roi et gouverneur du dauphin Louis de Guyenne, fils de Charles VI et d’Isabeau de Bavière, décédé mystérieusement le 18 décembre 1415 à l’âge de 18 ans. La famille d’Arc est issue d’un lignage chevaleresque très ancien, celui des seigneurs d’Arc sur Tille, une commune située en région Bourgogne-Franche-Comté. Concernant la noblesse de cette famille, nous prions le lecteur de se diriger vers le Site Web «Les Secrets de Jeanne », catégorie « Questions & Hypothèses » : la noblesse des d’Arcs.
Voici un extrait afférent à la dame Jehanne d’Arc :
« Vallet de Viriville fait la relation suivante dans son livre sur la Reine Isabeau de Bavière à partir de ses recherches dans les archives de l’Hôtel Saint-Pol, de la visite d’une dame Jehanne d’Arc le 12 juin 1407 à l’Hôtel. Le roi lui fit verser une somme d’argent inscrite dans le registre des comptes de sa Maison (Archives Nationales – section historique – KK 31 32° 90)".
Pourquoi dans une lettre datée du 13 (?) ou du 21 (?) juin 1429, adressée à Philippe Marie Visconti, duc de Milan de 1412 à 1447, frère de la veuve de Louis d'Orléans, Perceval de Boulainvilliers, conseiller de Charles VII,relate-t-il l'arrivée d'un bébé dans la famille d'un "pauvre laboureur" de Domrémy ? Pourquoi l'intérêt de tels personnages pour une naissance ou un placement chez un "paysan" du Barrois royal ?
Pourquoi cet événement suscite-t-il une si grande attention de la part du chambellan du roi, vingt-deux années après la naissance du "bébé" et de l'assassinat, le 23 novembre 1407, du duc Louis d'Orléans, époux de Valentine Visconti, morte le 4 décembre 1408 à Blois ?
Un extrait de cette missive fit l'objet, au cours des années suivantes, d'une épitre héroïque composée en latin par Antoine Astesan, secrétaire du duc Charles d'Orléans, ce dernier étantprisonnier en Angleterre. Le Dauphin aurait-il mandaté son chambellan, chevalier au Bailli de Bourges, pour informer le duc de Milan des exploits de Jehanne dite d'Arc lors de la levée du Siège d'Orléans et de son intervention en vue du sacre à Reims le 17 juillet 1429 ? Réfléchissons ! Quel serait le lien de parenté entre Jehanne et le duc de Milan Philippe Marie Visconti ?
Le chambellan Boulainvilliers épousa Jeanne de Gournay, fille de Perceval de Gournay, Gouverneur d'Asti pour le duc d'Orléans. Une alliance qui explique les liens avec le duc de Milan. (Voir ci-après la page réservée à la famille Visconti.)
Fille et douzième enfant de la reine Isabeau de Bavière et de Louis 1er d'Orléans, nous nous devons de compléter les contenus de cette vidéo condensée. En effet, au chapitre "La Lettre de Perceval de Boulainvilliers", nous avons suggéré un lien de parenté relativement rapproché entre Jehanne et les ducs de Milan, en l'occurence Philippe Marie Visconti…
Du sang "Visconti" dans les veines de Jehanne
Loin de constituer une aberration, ce qui suit s'impose comme une vérité irréfragable dont l'équation se qualifie par deux items : Barnabé et Galéas Visconti.
Remontons à la source du sang. De l'union de Barnabé Visconti (1323-1385) avec Béatrice Reine della Scala naissent 15 enfants dont Taddea Visconti (1351-1381). En 1364, Taddea épouse Etienne III, duc de Bavière. De leur mariage vint au monde (vers 1370) la future reine de France, Isabeau de Bavière, mère biologique de Jehanne. La Pucelle apparaît donc comme un pur produit d'une filiation par le sang entre le seigneur de Milan et le souverain de la Maison de Wittelsbach du SERG (Saint-Empire Romain Germanique).
Filiation par alliance de Philippe Marie Visconti
En premier lieu, de manière à bien appréhender le lien de parenté entre Jehanne et Philippe Marie Visconti, il convient de s'appuyer sur Galéas Visconti, neveu de Barnabé. Jean Galéas, né en 1351, était le fils de Galéas II, frère de Barnabé, et qui épousa Blanche de Savoie. En 1360, son père (Galéas II) lui fait épouser Isabelle de France, fille du roi Jean II le Bon. Ce mariage consacre donc l'alliance entre La Maison de Valois et le Duché de Milan. De l'union de Jean Galéas et d'Isabelle naquit Valentine Visconti(1370-1408) accordée par la suite à Louis 1er d'Orléans, père adultère de la Pucelle. Princesse milanaise, Duchesse d'Orléans, Valentine Visconti , n'est autre que la mère du poète Charles d'Orléans, demi-frère de Jehanne.
Suite au décès d'Isabelle de France en 1372, Jean Galéas Visconti se remarie avec Catherine Visconti, fille de Barnabé, étant sa propre cousine. De leur union naquirent Jean Marie Visconti en 1388, puis son benjamin Philippe Marie Visconti en 1392. Jean Marie est assassiné le 16 mai 1412 devant l'église San Gottardo in Corte de Milan. Privé de descendance, son frère Philippe Marie lui succède et devient duc de Milan jusqu'en 1447.
Vu sous l'angle de ces liens de parenté, toutes Maisons royales confondues, la teneur de la Lettre de Perceval de Boulainvilliers adressée en 1429 au duc de Milan, Philippe Marie Visconti, empoigne la vérité par le col...
Jean de Dieulouard, l'un des écuyers de Jehanne
Ecuyer du duc Charles II de Lorraine, ami de René d'Anjou, le noble Jean de Dieulouard mérite une place de choix dans l'affaire qui nous préoccupe. Jehan accompagnera Jeanne dite d'Arc de Toul jusqu'à Nancy avant la Chevauchée vers Chinon. Portrait de ce personnage méconnu au coeur de notre vidéo "Saison 4".
Jean d'Aulon, écuyer de Jehanne
Nous devons cette toile à un artiste français d'origine hollandaise, Ary Scheffer (1795-1858), une oeuvre probablement reproduite à partir d'un tableau original dont l'auteur est inconnu *. Nous découvrons ainsi l'un des écuyers de Jehanne, Jean d'Aulon, qui fut promu "Maître de l'Ost" (Général en Chef de l'Armée), par Charles VII à Poitiers. Nous recommandons à nos amis lecteurs de lire une petite brochure au titre compendieux - " Jehanne" - rédigée par Bernard-Jean Daulon, descendant direct de l'écuyer de Jeanne d'Arc. N'en déplaise à la mémoire de Mme Régine Pernoud réputée pour ses répliques piquantes : "Finies les sottises, suppositions farfelues, supercheries"...
* Suite à la capture de Jehanne le 23 mai 1430 à Compiègne, à ses transferts dans les châtelleries de Jean de Luxembourg dont Beaulieu en Vermondois (15 jours), puis Beaurevoir (4 mois) où la Pucelle est mise à l'abri des sicaires de l'Université, puis tristement séparée de son fidèle écuyer Jean d'Aulon, enfin Jehanne parvint à Arras autour du 20 septembre de la même année. La guerrière "frondeuse" et impétueuse fut logée au château de Bellemotte, résidence de Philippe le Bon, duc de Bourgogne. Elle y restera jusque dans les premiers jours de novembre honorée de multiples visites. Parmi l'une d'entre elles, un chevalier écossais nommé Jehan Devos venu lui apporter un portrait qu'il avait fait d'elle, peut-être "croqué" à l'impromptu entre deux batailles. Serait-ce le tableau original de l'auteur inconnu ?
Née en 1381 à Saragosse, seconde fille de Jean 1er d’Aragon suite à son remariage avec Yolande de Bar en 1380, duchesse d’Anjou, comtesse du Maine et de Provence, reine de Naples et de Jérusalem, épouse de Louis II d’Anjou, Yolande d’Aragon fut une femme d’exception méconnue de l’Histoire de France. La reine de Sicile joua un rôle de premier plan dans la politique royale dont la Maison d’Anjou-Provence constituait un rameau de la dynastie des Valois. « Eminence grise » du Conseil Royal, fine stratège, Yolande d’Aragon avait à cœur de placer, à bon escient, ses favoris. Dès 1413, son ambition première fut de marier sa fille Marie avec Charles de Ponthieu, futur Charles VII, le onzième enfant de la reine de France Isabeau de Bavière. Douée d’une intuition redoutable, la duchesse d’Anjou sut tirer profit d’événements majeurs survenus entre 1413 et 1422 : les décès mystérieux du duc de Guyenne et de son frère Jean de Touraine, la « boucherie » d’Azincourt en 1415, l’assassinat de Jean sans Peur en 1419, le maudit Traité de Troyes du 21 mai 1420 stipulant que le dauphin Charles est banni du Royaume, la mort inattendue du roi Henri V d’Angleterre le 31 août 1422, suivie du trépas du roi de France Charles VI le 21 octobre de la même année. Suite à ces épisodes tragiques, voire plus tôt, Yolande d’Aragon construira la « Fabrique » de Jehanne dite d’Arc sous l’étendard « Opération Bergère ».
René d'Anjou
Surnommé "le Bon roi René", fils de Louis II d'Anjou et de Yolande d'Aragon, né le 16 janvier 1409 à Angers, il devient duc de Bar à l'âge de dix ans (Traité de Foug de 1419) et duc de Lorraine en 1430. René épousa le 24 octobre 1420, Isabelle, duchesse de Lorraine, fille aînée et héritière de Charles II de Lorraine, lequel invita Jehanne à lui rendre visite, avant son départ pour Chinon. Le roi René, par le mariage de sa soeur Marie d'Anjou avec le dauphin, fut comme on le sait, beau-frère du roi Charles VII, et comme on le sait un peu moins, beau-père de Henri VI, roi d'Angleterre. Cependant, il convient d'être bien armé pour deviner la nature de la singulière relation partagée entre René et Jehanne dite d'Arc.
Légende
Une scène mystérieuse autour d'un bien jeune roi, René d'Anjou ? : Jehanne ? Comme son voisin de gauche, elle tient un bâton (son "martin" ?). Le site alternatif Jeannedomremy.fr, dont l'attachement à fouiller l'histoire est incontestable, fait observer que ce voisin qui pose bien familièrement la main sur son épaule est vêtu de "vert perdu", c'est-à-dire aux couleurs de la maison d'Orléans. On pourrait penser à une scène d'hommage mais les bâtons et la gestuelle peuvent aussi faire penser à une réception au sein d'un ordre d'inspiration chevaleresque. (Extrait du cahier ci-dessous "Jehanne d'Arc en procès", de Maître Turton, page 94, Paris-2020)
Commentaire de l'auteur du Blog de Jehanne Il n'est pas interdit d'imaginer que cette "Légende iconographique"corresponde à la réception de Jehanne en qualité de"dame discrète"au coeur du Très Respectable Tiers-Ordre Franciscain. Il est notable quela Pucelle devint Franciscaineà l'âge de dix-huit ans en 1425.
Jehanne en procès
L'étrange procès devant l'Official de Toul
Etats des lieux, décryptage, datation & secrets suivis d'une bibliographie des procès Johanniques. Ouvrage massif et imposant, lequel illustre la prodigieuse érudition de son Auteur : A.-P. TURTON Avocat au Barreau de Paris. Paris-2020
L'histoire inconnue du Livre de Poitiers
Le second cahier, aussi conséquent que le précédent, au sortir du procès de Toul, se rapporte au mythe de la chevauchée éperdue entre Vaucouleurs et Chinon, plus avant, à l'histoire inconnue du Livre de Poitiers et de ses secrets politiques, sans omettre l'énigme du séjour à Sainte-Catherine-de-Fierbois, une étape canonique qui n'apparaît pas comme le chemin le plus direct pour rejoindre Chinon... Un ouvrage incontournable, émaillé de clés aurifères, pour accéder au coeur de l'affaire Jehanne dite d'Arc. Auteur : A.-P. Turton, Paris-2022
Invraisemblances ?
Pourquoi nous dit-on que Jehanne, guidée par des voix célestes ou humaines, ne rencontra le sire de Baudricourt que trois fois ? Une première rencontre infructueuse eut lieu vers l’Ascension le 13 ou 14 mai 1428. Jehanne, accompagnée de son « cousin » Durand-Laxart, implore le capitaine de Vaucouleurs de lui confier une monture afin de se rendre auprès du dauphin Charles à Chinon. Mais en vain ! Baudricourt est pris d’une colère noire puis s’adresse au témoin : « Laxart, à qui est cette polissonne ? » « Au doyen de Domrémy, Messire ! » « Alors, sors-la d’ici et dis à son vieux de lui flanquer une bonne raclée et qu’elle aille se confesser ! »
Voilà Jehanne congédiée !
Jehanne persiste...
Pourquoi, lors de la seconde entrevue une semaine avant Noël, Robert de Baudricourt se montre-t-il plus complaisant ou moins grincheux ? Curieusement, il ne la chasse pas. Lui aurait-il soufflé de prendre patience ? Cependant, faisant montre de méfiance, il la fait exorciser par le curé. Baudricourt semble cacher son jeu. N’oublions-pas que le capitaine de Vaucouleurs, ami de René d’Anjou, confident de Yolande d’Aragon, est l’intendant de la duchesse de Bar. Les « voix » circulent. Jeanne attendra quelques semaines avant de revenir à l’assaut…
La Percée
Au début du mois de janvier ou février 1429, une missive secrète arrive à Vaucouleurs par l’entremise de Colet de Vienne, médiateur et chevaucheur à la cour du dauphin. Suite à ce courrier, étrangement, Baudricourt accorde à Jehanne tout ce qu’il lui a refusé précédemment. Elle aura même son escorte, sa garde rapprochée composée d’hommes qu’elle connaît depuis son enfance, savoir Bertrand de Poulangy, Jean de Metz et leurs valets d’armes dont Jean de Dieulouard et Jean d’Aulon. Avant de partir vers Chinon, elle devra se rendre accompagnée de Jean de Metz (?) porteur d'un sauf-conduit, au chevet du duc Charles de Lorraine qui souffre de la goutte et espère trouver en Jehanne une guérisseuse inspirée. Après quoi, Jehanne reviendra hâtivement vers Vaucouleurs pour préparer son départ…
La teneur des contenus de notre prochaine vidéo« Saison 4, épisode 2 » tentera de démêler certaines invraisemblances afférentes au narratif ci-dessus. Un peu de bon sens ! Comment Jehanne d’Arc "qui ne sait pas monter à cheval", peut-elle, après trois rencontres avec Robert de Baudricourt, accomplir en 11 jours le trajet de Vaucouleurs à Chinon ? En janvier 1429, sur la place du Chastel à Nancy, Jehanne courut une lance devant la Noblesse Première et Seconde de Lorraine, en présence du duc Charles II , de René d'Anjou duc de Bar, de Robert de Baudricourt ainsi que de Jean de Dieulouard. Jehanne, en qualité d'écuyère, dévoila un tel talent que le duc de Lorraine lui fit cadeau d'un destrier noir.
« Courir des lances avec maestria, en remontrer aux Grands Officiers de la Couronne, intimer des ordres aux Chefs de Guerre les plus aguerris… n’est pas à la portée de la première "bergère" venue ! »
Armorial des Compagnons d'Armes de Jehanne
Lecture des blasons "mode lévogyre "
Robert de Baudricourt, Jean d'Aulon, Jean II d'Alençon, Jean de Dunois, Jean Poton de Xaintrailles, Gilles de Rais, Etienne de Vignolles dit "La Hire".
Robert de Baudricourt 1395 ? - 1454
Grade Capitaine, Militaire-Mercenaire Fonctions Conseiller et Intendant de Yolande de Bar, du Cardinal Louis 1er de Bar et de Yolande d'Aragon. Instructeur militaire de Jehanne dite d'Arc
Né vers 1395, il est le fils de Liebault de Baudricourt et de Marguerite d'Aulnoy, dame de Blaise. Promu Capitaine de Vaucouleurs en 1415 (?), Conseiller et Chambellan de René 1er d'Anjou en 1419, ce dernier le constitue Chevalier entre 1428 et 1430. Robert de Baudricourt se révéla être un Capitaine fidèle à LaMaison d'Anjou. Entre 1420 et 1428, Baudricourt va mener une forme de guérilla contre les troupes Anglo-Bourguignones. Pour la circonstance, il s'allie aux côtés de Robert de Sarrebrück avec lequel il entretient des liens économiques, stratégiques et militaires. Le Capitaine de Vaucouleurs entrera pleinement dans la grande Histoire de Jehanne dite d'Arc quand, en 1429 et sous l'autorité du Dauphin, Baudricourt accordera à La Pucelle de se rendre à Chinon sous l'escorte de ses hommes de confiance. Questions Baudricourt fut-il un Compagnon d'Armes de Jehanne ? Le Capitaine de Vaucouleurs était-il présent lors de l'arrivée de Jehanne à Chinon ? Robert de Baudricourt honora-t-il de sa présence le Sacre de Charles VII à Reims le 17 juillet 1429 ?
Des questions sur lesquelles l'Histoire reste muette... En revanche, la veille du couronnement, il semblerait que René 1er d'Anjou ait apporté au dauphin l'hommage de la Lorraine et du Duché de Bar.
Jean d'Aulon 1390-1458
Jean d'Aulon, né en 1390 à Fezensac (anciennement duché de Vasconie-Gascogne), fut capitaine des Gardes royaux de Charles VI (1416 à 1423), puis conseiller du Dauphin Charles de Ponthieu (1425-1426), Prévôt royal de Toulouse en 1427, enfin écuyer et Maître d'Hôtel de Jehanne dite d'Arc (1429-1430).
Issu d'une noble famille du Pays de Comminges (Occitanie), Jean d'Aulon, écuyer dévoué, fut un véritable chevalier ayant suivi pas à pas Jehanne dans son triomphe, sans pour autant l'abondonner dans l'adversité. A son égal, il fut victorieux à Orléans et, comme elle, prisonnier à Compiègne. Beancoup plus tard, le 20 mai 1456, Jean d'Aulon l'assistera encore, une toute dernière fois, lors du Procès de Réhabilitation dont sa déposition au titre de "témoin intime" fut la plus longue et la seule à être écrite en français.
Jean II d'Alençon 1409-1476
Faits d'armes Siège d'Orléans, Batailles de Jargeau, de Meung-sur-Loire et de Patay. Distinction Chevalier de l'Ordre de la Toison d'Or.
Jean II est un Prince du sang issu de la Maison d'Alençon, branche cadette de la lignée des Valois directs. Né le 02 mars 1409 à Argentan, un an plus tard, il est accordé à Jeanne d'Orléans, fille unique de Charles d'Orléans et d'Isabelle de Valois. Le mariage sera confirmé le 21 mai 1421, sur ordonnance royale du Dauphin, lors des Conférences de Sablé. selon les archives de la ville de Blois. C'est Jean II qui arma chevalier Charles VII, le jour du sacre à Reins, et non l'inverse. Pourquoi Jean II d'Alençon s'honore-t-il d'avoir été le "gentil duc de Jeanne d'Arc" ? Lors de l'arrivée de Jehanne à Chinon, Jean II d'Alençon est introuvable. La"bergerette" s'en inquiète comme si elle le connaissait déjà. Jean II était parti "à la chasse aux cailles"... fin février ? A cette période de l'année les cailles sont encore en Afrique. A la vérité, le Prince était parti chercher le "Caille", une pierre précieuse, un rubis de grande valeur qu'il avait placé pour rembourser sa rançon. Pourquoi, lors de la première entrevue avec le Dauphin (fin février 1429), en présence de ses affidés et de Yolande d'Aragon, le futur roi fit jurer au duc d'Alençon qu'il ne révélerait rien de ce qu'il avait entendu ? Cela ressemble donc à un plan établi d'avance, une règle du jeu à respecter. Commentaires au coeur de nos prochaines vidéos...
Jean de Dunois 1403-1468
Faits d'Armes Levées des Sièges de Montargis et d'Orléans. Compagnon d'Armes de La Hire, Poton de Xaintrailles et de Jeanne d'Arc. Fonction Grand Chambellan de France à partir du 21 juillet 1439.
Jean de Dunois, dit "le bâtard d'Orléans", est le fruit des frivolités amoureuses entre Louis 1er d'Orléans et Mariette d'Enghien. Il serait né en février 1403, le même mois et la même année que Charles de Ponthieu, onzième progéniture d'Isabeau de Bavière, bâtard lui aussi mais dont la paternité est controversée : Charles VI ? Louis 1er d'Orléans ? Jean sans Peur, duc de Bourgogne ? Le "bébé" Dunois est élevé dans la famille légitime de son père, sous la protection de Valentine Visconti, épouse de Louis et aux côtés de son demi-frère Charles d'Orléans. Néanmoins, suite à l'assassinat du duc d'Orléans en 1407, le jeune Dunois est transféré à Commercy dans la Meuse, confié à la famille de Amé 1er de Sarrebrück et de Marie de Châteauvillain. Jean de Dunois grandira aux côtés de leur fils, Robert de Sarrebrück, futur mercenaire avec Robert de Baudricourt, tous deux au service de Charles VII. En substance, suite au décés de Amé de Sarrebrück en 1414, il n'est pas interdit d'imaginer que Jean de Dunois ait été ensuite recueilli par la Reine de Sicile à Angers, "maman Yolande" dont la notoriété royale fut de récupérer tous les abandonnés "orphelins et bâtards" du Royaume : Charles de Ponthieu, Jean de Dunois, Jeanne d'Orléans, Jean II d'Alençon...
Jean Poton de Xaintrailles 1390 ?-1461
Faits d'Armes Batailles de Cravant, Verneuil, Patay, Gerberoy, Siège d'Orléans. Distinction Titré Maréchal de France par Charles VII en 1454. Fonction Lieutenant-Chef de Jehanne.
Nous trouvons sa trace, aux côtés de l'écossais John Stuart, lors de la Bataille de Cravant fin juillet 1423. Tous deux sont faits prisonniers. La version officielle des faits nous enseigne que Xaintrailles fut échangé contre le Général anglais Talbot. Selon le Site "Histoire de l'Europe" (Bataille de Cravant), ce serait John Stuart qui fut échangé contre Talbot et non l'inverse.
Le 18 juin 1429, lors de la Bataille de Patay et sous les ordres de Poton de Xaintrailles, le célèbre John Talbot est fait prisonnier. Curieusement, sa capture sera de courte durée, Xaintrailles le renvoyant dans son camp, sans rançon. Grand Seigneur cet Ecuyer Xaintrailles qui respecte les codes chevaleresques des champs de Bataille ! Du coup, voici notre Talbot chargé d'une dette d'honneur militaire. laquelle par définition, se doit d'être rendue...
Le 11 août 1431, alors que Jehanne est sensée être partie en fumée, Xaintrailles retrouve sur sa route le Général Talbot. C'est à son tour d'être capturé. Il est conduit au château de Bouvreuil où la Pucelle avait été détenue. Fait curieux : Talbot se montre généreux à l'égard de son prisonnier. Le lendemain de sa capture, Xaintrailles est à la table princière, suit son gardien, embauche deux serviteurs, reste deux mois à Dieppe, achète 4 chevaux supplémentaires...
Mais Pourquoi donc ?
Gilles de Rais 1405 ?-1440
Faits d'armes Siège d'Orléans, Batailles de Jargeau et de Patay. Dignité d'Etat Maréchal de France
Gilles de Rais, Baron de Retz, fit allégeance au Duché de Bretagne et au Royaume de France. Il fut un compagnon d'armes exemplaire de Jehanne. Promu Maréchal de France le 17 juillet 1429, jour du sacre royal du dauphin à Reims, Gilles de Rais rejoignit la Garde Rapprochée de Charles VII. Il côtoya Jacques Coeur qui frappait de la monnaie alchimique pour le Trésor Royal à l'instar de Grimaud de Bouvier, soixante-dix ans plus tôt, initiateur du "Franc à cheval" pour le compte de Jean II le Bon, roi de France. Gilles de Rais, avide de puissance, se mit en quête de percer le secret de la Chimère. Il s'entoura d'alchimistes de pacotille qui le menèrent tout droit à l'abyme. Ami lecteur, nous vous recommandons la lecture d'un ouvrage de Roger Facon et Jean-Marie Parent : Gilles de Rais et Jacques Coeur La Conspiration des Innocents.
Etienne de Vignoles dit "La Hire" 1390 ? 1443
Compagnon d'Armes de Jehanne la Pucelle, issu de petite noblesse gasconne, Etienne de Vignoles serait né à Précharq, lieu topographiquesitué à 20 km de Dax (hypothétique), à une date inconnue vers 1380/1390. Mercenaire du "Parti Armagnac" au service du Royaume, il se distinguait par ses colères tempétueuses, ce qui lui valut le surnom "LA HIRE-DIEU"(ira-dei - la colère de Dieu) attribué par les anglais. D'aucuns prétendent qu'il aurait été le seul à avoir tenté de délivrer Jehanne emprisonnée au château de Rouen, Siège de la Gouvernance anglaise.
Grade et Fonction Capitaine-Mercenaire
Faits d'Armes 1418 : prise du château de Coucy. 1420 :action dans le Barrois aux côtés de Robert de Sarrebrück. 1422 : La Hire ravage la Lorraine non loin du village de Domrémy. 1423 :prise de Châlons sur Marne. 1427 :il lutte avec Jean de Dunois, Bâtard d'Orléans, lors du Siège du Château de Montargis. 1428 : il prend la ville du Mans faisant face au Capitaine anglais Talbot qui reprendra la cité. 1429 :alors que Jehanne d'Arc quittait le château de Blois pour Orléans, Etienne de Vignoles se vit confier le commandement de l'avant-garde à la Bataille de Patay, le 18 juin. Plus tard, en1438, il participe à la Campagne de Normandie au contact de Dunois, puis à celle de Gascogne en1442. Le 11 janvier 1443, La Hire meurt de ses blessures à Montauban, où il hivernait avec le roi Charles VII.
Bertrand de Poulengy (vers 1392 - ap. 1456)
Seigneur de Gondrecourt
Gentilhomme champenois
Ecuyer et Chevalier au service du roi
A l'époque de Jehanne (1420), Bertrand de Poulengy est un homme mûr d'une trentaine d'années, noble et chevalier. Il fut honoré de l'amitié de René d'Anjou qui, comme on le sait, était le fils de la reine de Sicile (Yolande d'Anjou), beau frère du futur Charles VII, et gendre de Charles II, duc de Lorraine.